Le corps comme boussole intérieure

" Il y a en nous un lieu qui ne ment pas. Un lieu silencieux, souvent discret, mais toujours vrai : le corps."

Avant les mots, avant les raisonnements, avant même la conscience de ce que nous traversons, le corps ressent. Il perçoit, se tend, s’ouvre, se ferme, appelle, alerte ou se retire.

Nous avons parfois appris à le faire taire, à privilégier les obligations, les attentes, la logique. Pourtant, le corps demeure notre première boussole, la plus fine, la plus fiable, la plus fidèle.

Il ne cherche pas à expliquer. Il montre. Avec la précision d’une sagesse ancienne.

• Quand le mental hésite, le corps sait

Le mental peut douter, se contredire, argumenter dans tous les sens. Le corps, lui, réagit. Sans détour.

Il réagit par des mouvements infimes à ce qui est juste ou non pour vous :

• un poids dans la poitrine face à une situation qui dépasse,

• un ventre qui se serre quand une limite n’est pas respectée,

• une respiration qui s’ouvre quand vous êtes en sécurité,

• un dos qui se relâche quand vous êtes entendu(e),

• un élan intérieur vers ce qui vous nourrit,

• un retrait instinctif de ce qui ne résonne pas,

• un désir de s’éloigner ou, au contraire, un élan pour s’approcher.

  
  
  
  

Le corps ne dramatise pas. Il indique.

• Le langage du corps est un langage de vérité

  
  

Notre corps ne s’exprime pas en mots, mais en sensations.

Elle parle de ce qui est juste ou non pour vous. De ce qui nourrit ou épuise. De ce qui résonne ou sature. Du rythme dont vous avez besoin. De la limite qui a été franchie. Du lieu où vous pouvez enfin respirer.

Les sensations ne sont pas des obstacles. Elles ne sont pas exagérées. Elles sont des informations précieuses, issues directement du vivant en vous.

• Réapprendre à écouter ce qui se passe dedans

Pour beaucoup, écouter le corps n’a rien d’évident. Cela demande parfois de réapprendre un langage que l’on a oublié.

Quelques gestes simples permettent de renouer avec cette présence intérieure :

• Placer une main sur votre poitrine ou votre ventre

  Sentir le mouvement. La respiration. Le rythme.

• S’interroger doucement

  « Qu’est-ce que ça dit, ici, maintenant ? »

• Accueillir sans analyser, sans juger

  La sensation n’a pas besoin d’être interprétée. Elle a besoin d’être reconnue.

• Suivre le mouvement intérieur

  Un corps qui se relâche dit “oui”. Un corps qui se contracte dit “non”, même si le mental dit l’inverse.

• Faire confiance

  À cette partie de vous qui sait. Qui ressent avant de comprendre. Qui vous guide vers ce qui vous correspond.

• Lorsque vous revenez au corps, vous revenez à vous

Le corps n’est pas un outil. Ni un lieu problématique. Il est un point d’ancrage, un espace de vérité, un compagnon de route profondément fiable.

Dans l’accompagnement thérapeutique, dès que le corps retrouve sa place, quelque chose s’apaise, quelque chose se réunit, quelque chose se remet doucement en mouvement.

Comme si l’on revenait à la maison.

Un pas après l’autre. En douceur. À votre rythme. Dans ce lieu intérieur qui ne ment jamais.

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